Deux sujets, deux rencontres passionnantes et accessibles à tous en compagnie de spécialistes. Découvrez les coulisses d’une adaptation de roman en bande dessinée avec l’équipe de Dargaud le mercredi 8 mars, et partez sur les traces de Simenon, l’écrivain voyageur, avec Olivier Barrot lors d’une Grande Conférence le 10 mars.
Lieu(x) Grand Curtius Auditorium, Amphithéâtre Ruwet (Aquarium)
Date(s) Mercredi 8/03, Vendredi 10/03
Auditorium Grand Curtius – Féronstrée, 136
Mercredi 8 mars, 14h00 — 16h00
Thierry Bellefroid
Amphithéâtre Ruwet (Aquarium)
Quai Edouard Van Beneden, 22
Vendredi 10 mars, 20h00
Olivier Barrot
Des escapades fluviales sur les canaux de France aux transhumances domiciliaires d’un continent à l’autre, la gourmandise des paysages et des êtres ne l’a jamais abandonné. A sa façon, Simenon est un migrant, curieux de toutes les latitudes. La liste de ses voyages impressionne autant que celle de ses écrits, les uns nourrissant les autres.
Aussi en sa compagnie, cheminerons-nous de la Laponie au Soudan, de la Lituanie à l’île d’Elbe, du canal de Panama à Tahiti, du Connecticut à la Floride. Ses innombrables reportages et romans nous donnent le monde.
O. Barrot
© Cécile Gabriel
Libraire, attaché de presse, scénariste, journaliste, éditeur, biographe, romancier… Si José-Louis Bocquet a exercé bien des métiers depuis ses débuts dans Métal Hurlant en 1980, il ne s’est jamais éloigné de sa première passion : la bande dessinée. Avec Catel, il a signé chez Casterman des biographies de femmes qui ont marqué l’histoire, comme Olympe de Gouges, Kiki de Montparnasse, Alice Guy ou Joséphine Baker, qui a bien connu Simenon.
© Irene Medina - Courtesy of Fundación Telefónica
John Simenon, deuxième fils de Georges Simenon, diplômé de l’université de Harvard (MBA 1975), a consacré la totalité de sa vie professionnelle à l’industrie des médias et à la gestion de droits d’auteur. Après plus de vingt ans de responsabilités exécutives internationales dans les métiers de la distribution, de la production et de la gestion de droits pour le cinéma et la télévision (notamment comme VP EMEA de 20th Century Fox à Londres et comme directeur pour les USA de Studio Canal + à Los Angeles), il assure depuis 1995 la gestion de l’ensemble des droits à l’image, moraux et d’auteur de son père. Avec Benoît Denis, il initie et conçoit le Projet du Printemps Simenon dont il assure la présidence.
© Martin Godfroid
Thierry Bellefroid, né en 1966 à Uccle (Bruxelles), est un journaliste , animateur de télévision et radio, et écrivain belge, connu comme l’un des plus grands spécialistes de la bande dessinée francophone. Après une licence en journalisme à l’Université catholique de Louvain, il commence comme pigiste pour RTL TVI, avant de rentrer à la RTBF en 1993. Reporteur, chroniqueur, critique littéraire mais aussi animateur et journaliste, il multiplie les casquettes au sein de la radio-télévision belge. Plusieurs de ses reportages seront primés : en 1995, il reçoit le Prix audiovisuel de journalisme du Crédit Communal (appelé aujourd’hui Prix Dexia) pour « Vols de voiture, à qui profite le crime ? » et en 2003, le Prix Ex-Libris dans la catégorie audiovisuel décerné par l’Association des Éditeurs belges (ADEB) pour « [sa] contribution remarquable à l’information sur le livre »[1]. En 2004, il crée le magazine littéraire de la RTBF « Mille-feuilles », qui deviendra « Livrés à Domicile » et ensuite « Sous Couverture ».
Parallèlement à sa carrière au sein de la RTBF, Thierry Bellefroid est aussi écrivain et nouvelliste. Il a publié quatre romans, le dernier étant un roman pour téléphones portables intitulé Bonheur portable (2010, sur le site www.smartnovel.com). Il est l’un des premiers à considérer la bande dessinée et le roman graphique comme des livres à part entière et non comme des sous-catégories littéraires. Il est d’ailleurs l’auteur de scénarios de bandes dessinées, de livres d’entretiens et de catalogues d’exposition sur le sujet. Il a notamment dirigé l’exposition « Archi et BD, la ville dessinée », organisée à Paris, et coordonné des animations en tant que spécialiste de bandes dessinées durant huit ans pour la Foire du livre de Bruxelles. Il a enseigné à l’Université catholique de Louvain de 2007 à 2020.
Thierry Bellefroid a été et est membre d’un nombre important d’associations, de comités, de festivals et de groupes consacrés à la bande dessinée comme, par exemple, le groupe d’experts en bande dessinée de la Communauté française de Belgique, le comité de sélection du Prix Première du roman graphique (RTBF), le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême ou encore l’Association des Critiques et des journalistes de Bande Dessinée.
[1] https://objectifplumes.be/author/thierry-bellefroid/
© Cécile Gabriel
Traducteur, éditeur, journaliste, puis rédacteur en chef de «Métal Hurlant», Jean-Luc Fromental se tourne vers l’animation, ce qui l’amène à travailler avec des personnalités aussi diverses que Philippe Druillet, Hervé di Rosa, Grégoire Solotareff ou Lorenzo Mattotti. Fondateur du label Denoël Graphic, sous lequel il a notamment publié Robert Crumb, Posy Simmonds, Alison Bechdel ou Ugo Bienvenu, il est aussi scénariste de bande dessinée (pour Floc’h, Loustal, Miles Hyman). Avec Philippe Berthet, il a signé «De l’autre côté de la frontière» (Dargaud, 2020), dont le personnage principal est fortement inspiré de Georges Simenon.
© DR
C’est en lisant Conrad, Saint Exupéry, Rimbaud et Hugo Pratt, que Christian Cailleaux développe son goût des histoires et des voyages. À vingt ans, il quitte sa banlieue parisienne natale et entame une vie d’itinérance entre l’Afrique, le Québec et la France. Depuis 1993, seul ou en collaboration avec des écrivains ou des scénaristes (Bernard Giraudeau, Hervé Bourhis, Timothée de Fombelle…), Christian Cailleaux a signé plus de vingt albums (biographies, récits de voyage, adaptations de romans) dans lesquels on reconnaît immédiatement son trait charnel et évocateur.
© Rita Scaglia
Après des études d’architecture, Jacques de Loustal commence sa carrière à la fin des années 1970 dans Rock and Folk puis dans Métal hurlant et (À Suivre). En collaboration avec des scénaristes-écrivains (Paringaux, Charyn, Benaquista, Coatalem…), il signe plus d’une vingtaine de bandes dessinées. Dessinateur, notamment de carnets de voyage, peintre régulièrement exposé en France et en Europe, il travaille également comme illustrateur pour la presse (The New Yorker, Senso…), la publicité ou l’édition, notamment autour de l’œuvre de Georges Simenon, aux éditions Omnibus.
© Laurence Erlich
Après des débuts dans le journal Spirou, Bernard Yslaire s’affirme avec la série Sambre (Glénat) comme un grand maître du romantisme noir. Artiste protéiforme et métamorphe (comme le suggèrent ses multiples signatures), il suscite des rencontres entre ses pratiques et celles du cinéma, de la photo, du théâtre, du roman, mais aussi de l’architecture ou de la psychanalyse. Pionnier de l’art numérique, il n’en délaisse pas pour autant la bande dessinée, comme en témoigne la récente parution, très remarquée, de Mademoiselle Baudelaire(Dupuis, Aire Libre, 2021).
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