Ramón Díaz Eterovic est un écrivain chilien né à Punta Arenas en 1956. Auteur militant et politique, observateur de la société chilienne contemporaine, il s’engage dans le Parti Communiste Chilien (qu’il quittera en 1989) après ses études à l’université de Santiago. Ramón Díaz Eterovic commence sa carrière en tant que critique littéraire et de cinéma pour différents journaux. Il dirige ensuite La Gota Pura, un magazine de poésie, durant une quinzaine d’années. De 1991 à 1993 il est président de la société des écrivains chiliens. Auteur aux multiples professions, il crée et dirige le festival ibéro-américain de littérature noire et policière Santiago Negro, et fonde du magazine La nègra.
Ramón Díaz Eterovic est principalement connu pour ses romans policiers mettant en scène le personnage d’Heredia, détective privé des quartiers populaires de Santiago. Heredia apparaît pour la première fois en 1987, dans La ciudad està triste. Le deuxième roman de cette série, Solo en la Oscuridad, introduit Simenon, un chat philosophe doué de parole qui suit fidèlement le détective dans ses enquêtes. Ramón Díaz Eterovic revendique ouvertement l’influence de Simenon sur son œuvre littéraire.
À l’instar des enquêtes de Maigret, les aventures détective Heredia ont été adaptées à la télévision sous le nom de Heredia y asociados. Une série en bande dessinée a également vu le jour en 2011.
Ramón Díaz Eterovic est décrit comme l’un des principaux auteurs de romans policiers de son pays et son travail a été récompensé à de multiples reprises, puisqu’il a 13 prix littéraires à son actif. Parmi ceux-ci, citons la bourse Anna-Seghers en 1989, encourageant de jeunes auteurs, le prix du Conseil national du livre du Chili en 1995, le prix Las Dos Orillas en 2000 pour son roman Los siete hijos de Simenon (Les sept fils de Simenon, Métailié 2001) et le prix municipal de Littérature de Santiago en 2007.
Sa renommée lui vaudra d’être traduit dans plusieurs langues dont l’italien, l’allemand, le portugais ou encore le grec. En français, ses romans sont publiés par les Éditions Métailié, dans des traductions de Bertille Hausberg. Sept romans sont déjà parus : Les Sept Fils de Simenon (2001), La mort se lève tôt (2003), Les Yeux du cœur (2007), La Couleur de la peau (2008), L’Obscure Mémoire des armes (2011), Le Deuxième Vœu (2013, traduit par Bernardo Toro) et Negra soledad (2017).
Il participera à deux rencontres littéraires les 9 et 10 mars sur les thèmes « Simenon, les fesseurs et les fessés » et « Simenon hors de la langue français » ainsi qu’à une table ronde le 11 mars.